Nous passons ensuite l’après-midi à visiter de modestes villages offrant de jolies vues sur le Mékong.

Sur notre chemin, on croise des villageois qui nous invitent timidement à observer la façon dont ils sculptent des statues destinées principalement aux temples bouddhistes.

Juste avant la tombée de la nuit, on se fait surprendre par un gigantesque bouddha doré.

Une villageoise nous invite à pénétrer à l’intérieur pour faire résonner une sorte de gong.

Au bout de quelques secondes, les vibrations dégagent un son assourdissant qui saisit tout le monde.

On part en excursion dans le plateau des Bolovens. Peuplé d’environ 120 000 habitants, c’est l’une des principales régions agricoles du pays.

Il se distingue par ses diverses plantations de tecks, théiers, caféiers, bananiers, litchis, riz et autres cultures maraîchères qui façonnent le paysage.

Une partie de la matinée est consacrée à la visite des plantations de thé. Le guide, derrière un accent très prononcé, nous raconte comment celui-ci est cultivé.

Le processus de fermentation donne son prix au thé noir, qui se vend plus cher que le thé vert n’en ayant pas besoin. Après toutes ces explications, on a droit à une dégustation.

On se dirige ensuite vers les plantations de café. Le chemin qui mène aux plantations est parsemé d’araignées gigantesques, Pierrot pourra en témoigner :-).

Au bout du chemin se dressent devant nous deux sublimes cascades « Tad Fan ». Ce sont les plus hautes chutes d’eau du Laos qui dégringolent dans une gorge vertigineuse de 200 mètres de profondeur, noyée dans une jungle luxuriante.

On peut voir les femmes manier le râteau pour répartir des milliers de graines dans d’imposants casiers en bois afin d’en faciliter le séchage au soleil, durant quatre semaines. 90% de la production est ensuite exportée pour être torréfiée et dégustée à l’étranger.

Après un repas copieux, nous arrivons à présent dans un village qui semble être épargné de toute civilisation, ou presque.

Ici règne une atmosphère paisible, loin de toute technologie. Pas de télévision, de douche, d’électricité, de superflu.

Les conditions de vie sont extrêmement rudimentaires. Les habitants utilisent une pompe à eau, située au centre du village, pour faire leur toilette quotidienne et leur vaisselle.

Ils vivent dans de petites maisons de paille, montées sur pilotis, toutes de fortune.

On est saisis par le regard touchant des enfants à l’état sauvage, qui déambulent en tenue d’Adam.

Est-ce de la curiosité, de l’envie?

Cette atmosphère sereine, à notre sens pervertie par le tourisme, nous rappelle les valeurs simples de la vie.

Une belle leçon.

Ce matin, on monte à bord d’une pirogue pour traverser le Mékong durant une petite heure et rejoindre l’ile de Khône.

Bercés par l’eau boueuse, considérée comme sacrée par les Laotiens, le Mékong représente une ressource indispensable pour les habitants qui pratiquent la pêche pour se nourrir.

Une fois arrivés à destination, on loue des vélos pour déambuler sur cette magnifique ile. L’accueil des habitants est toujours très chaleureux.

Cette ile authentique, loin de la foule touristique, a des allures de Robinson Crusoé. Le chant des oiseaux et les palmiers qui bordent les plages confirment cette pensée.

On emprunte ensuite un petit chemin qui nous mène sur une partie plus isolée du Mékong. On part en pirogue à la rencontre des dauphins d’eau douce.

Durant quelques minutes, notre pirogue à moteur se rapproche de la frontière cambodgienne, pour s’immobiliser l’espace d’un instant.

Nous n’avons plus qu’à nous montrer patients. Soudain, l’eau se trouble, on aperçoit au loin un aileron, une surface lisse puis une queue. On arrive même à les entendre respirer lorsqu’ils remontent à la surface de l’eau pour reprendre leur souffle.

On a la chance d’en contempler de près à plusieurs reprises. Il est vrai que c’est à chaque fois furtif, mais l’excitation que l’attente procure à l’idée d’en apercevoir un vaut vraiment son pesant de Kips !

De retour sur l’ile, on suit le guide qui nous dirige vers une superbe cascade nommée « Len Phi ». Elle se présente tout en longueur sur différents niveaux pour se jeter dans un joli canyon.

On va ensuite jusqu’à une petite plage, scindée par une sillure profonde qui s’est formée naturellement. On prend le temps de faire trempette juste avant de manger dans un sympathique restaurant qui surplombe le Mékong.

Après le repas, on s’oriente sur une deuxième cascade beaucoup plus impressionnante. On décide de s’en rapprocher pour mieux contempler sa grandeur.

Sur notre chemin boisé, on croise des sortes de bassins naturels qui invitent à la baignade. On escalade ensuite un rocher et au sommet de celui-ci la vue est magnifique.

On est saisis par la puissance de la cascade et les vapeurs d’eau qui nous frôlent le visage pour le plaisir de tous. On peut également apercevoir les pêcheurs, frôlant dangereusement les eaux puissantes, s’adonner à la pêche au filet.

Le soir, on fait un tour au marché du village. On peut découvrir les fruits exotiques, les poules attendant leur sort, les poissons frais dont les fameux poissons chats et tout un tas de crapeaux vivants accrochés entre-eux par des filets qui leur lassèrent le ventre berk !

Une belle façon de rencontrer les locaux et leur cuisine locale.

On prend ensuite notre repas dans un petit restaurant en bordure de route. La cuisine du Laos est vraiment délicieuse !

Sans trop tarder, on parcourt 28km sur une route quelque peu cabossée pour arriver au Bouddha parc. Les petites douleurs aux fesses sont vite oubliées une fois sur les lieux.

Devant nous se dresse une petite armée de statues aux formes et aux tailles confondues, avec en vedette un gigantesque bouddha couché long d’une vingtaine de mètres.

Non loin on peut admirer la vue sur le Mékong, où l’on profite du cadre pour siroter une coco.

Une belle découverte !

Aujourd’hui on arpente les agences de voyage dans le but de trouver des excursions.

On en profite pour déambuler dans les rues et ainsi découvrir les temples du Laos.

Le décor est différent, marqué par des toits superposés les uns sur les autres. Les façades sont colorées, et des statues de bouddhas et de dragons sont très présentes.

A côté des temples, on peut observer les moines bouddhistes réciter leurs leçons non loin des grands stupas où reposent éternellement des anciens moines.

Après une bonne après-midi de marche, c’est tout excités qu’on se rend à l’aéroport de Vientiane pour accueillir Pierrot et Alice.

Une fois ces belles retrouvailles terminées, c’est autour d’un repas qu’on prend le temps de discuter et d’échanger des anecdotes.

L’ambiance est bon enfant, ça fait du bien de revoir des visages familiers. C’est le ventre plein qu’on conclut cette première soirée par un massage complet du corps. Un pur moment de détente !