La Tribune / Le Progrès, édition Gier et Pilat du jeudi 23 août 2012
Ci dessous l'article tel qu'il est paru, comme le texte n'est pas très lisible sur cette "image", je le réécris au propre en dessous
;-)
Bonne lecture!
GENILAC Michael Chantemesse poursuit son tour dumonde
Périple. Parti le 15mars pour un voyage de 14mois,Michael se trouve actuellement enUkraine. Il vient de passer quatremois à traverser une dizaine de pays d’Amérique centrale et d’Amérique du sud avant de repasser par la France pendant 15 jours, afin d’obtenir les visas pour la Russie, laMongolie et la Chine. L’occasion pour lui de profiter de sa famille et ses amis et de recharger les batteries.
Vous êtes repassé en métropole pendant les Jeux olympiques. En avez-vous profité pour y assister?
Oui, je suis reparti d’Amérique latine le 27 juillet pour Londres, afin d’assister à la cérémonie d’ouverture. J’ai profité de l’ambiance dans la ville, rencontré des touristes du monde entier aux couleurs de leur pays et j’ai aussi assisté à l’épreuve de cyclisme sur route à travers les rues londoniennes.
Vous êtes actuellement en Ukraine, qu’avez-vous visité entre Londres et votre destination actuelle ?
J’ai pris un vol pour Bucarest en Roumanie. La ville s’est énormément modernisée depuis mon dernier passage ici, il y a 7 ans. Puis j’ai pris un bus pour rejoindre Chisinau en Moldavie. C’est le pays le plus pauvre d’Europe, on sent une atmosphère très soviétique avec les anciennes voitures Lada qui ont plus de 20 ans. Dernièrement j’ai pris un train de nuit durant douze heures pour arriver au bord de la mer noire à Odessa en Ukraine. C’est là où j’ai assisté pour la première fois de ma vie à un ballet dans un opéra de toute beauté. 40 danseurs ont joué la scène de Don Quichotte durant deux heures pour seulement 10 euros.
Quelle est la suite de votre programme ?
Maintenant je vais me diriger en direction de la Russie, à SaintPétersbourg puis Moscou où je vais prendre le Transsibérien durant 8 jours avec une escale à Ekaterimbourg pour arriver en Mongolie. C’est là que ma petite amie va me rejoindre en avion pour continuer l’aventure à mes côtés.
Pour le moment que retenez-vous de votre périple ?
Si je devais retenir une chose, ce serait peut-être le Huayna Potosi en Bolivie. Durant le voyage j’ai fait différents treks en montagne. Je me suis lancé comme objectif de réussir l’ascension du Huayna Potosi en Bolivie qui culmine à 6088 m. C’est donc avec un guide que je suis parti pour cette aventure de trois jours. Le troisième jour, à lui seul, est une expérience incroyable. Après 8 heures de marche dans la neige, on arrive le deuxième jour au refuge de 5 000 m. On part encordé avec le guide en pleine nuit à l’aube du troisième jour avec les lampes frontales. Durant sept heures, on monte, et plus le temps passe plus je vois des randonneurs abandonner, faire demi tour. En plus de toutes ces difficultés, lorsqu’on arrive à 6 000 m, on doit affronter la principale difficulté technique. Il faut escalader la roche avec les crampons, le piolet, et s’accrocher solidement à la corde du guide. Une fois là-haut, j’avais l’impression d’être sur le toit du monde. La température est de -20°C, le vent glacial souffle par rafale, j’ai les pieds sur une corniche de 30 cm de large. Le vide des deux côtés, mais je profite de ce spectacle qui ne dure que 2 minutes. Voir ce paysage d’en haut donne l’impression de voler. Ce sont trois jours d’efforts pour deux minutes de plaisir intense que je referais sans hésiter.
Trois jours d’efforts pour deux minutes de plaisir intense.
Un voyage aussi long doit laisser énormément de souvenirs…
J’étais sur l’île des Galapagos, réputée pour sa faune incroyable. Je prends mon masque, mon tuba et mes palmes pour observer les fonds marins. Le corail est magnifique, il y a des poissons de toutes les couleurs qui passent à côté de moi. Je crois être dans un aquarium et tout d’un coup, je sens une masse noire se diriger sur moi. Elle vient à toute vitesse, je me tiens sur mes gardes et à un mètre de moi un phoque apparaît. Le bruit de mes palmes l’a rendu curieux et plus je le regarde, et tente de le toucher avec la main, et plus il se met à jouer avec moi. Il a les mêmes attitudes qu’un chien joueur. Il s’en va, revient, me tourne autour. Il met la tête à l’envers, fait des cabrioles sans jamais me quitter des yeux. C’est un spectacle incroyable.
Le volcan Arenal au Costa Rica
Ce volcan, toujours en activité, culmine à 1 700 m. « C’est la nuit que l’on voit le mieux ses coulées de lave en fusion et ses projections de roches incandescentes ».
« J’ai rencontré un Brésilien qui m’a parlé d’Alex et Aloisio ! »
Michael Chantemesse allie ses deux passions, le voyage et l’ASSE. Et il a pu constater que les Verts étaient connus un peu partout dans le monde. « J’ai rencontré plusieurs Français qui ont remarqué mon écusson de l’ASSE brodé sur le sac à dos que je porte tous les jours. Ça fait plaisir d’être à l’autre bout du monde et de rencontrer des gens qui ont cette passion commune à la mienne. J’ai aussi rencontré un Brésilien qui m’a parlé d’Alex et Aloisio et de nombreux Argentins passionnés de foot qui savaient que Bergessio, Bilos, Piatti ou Piazza avaient joué pour les Verts ». Des rencontres fortuites qui ponctuent agréablement son voyage, preuve que la renommée des Verts est internationale.
« Dernièrement, j’ai fait la rencontre d’un homme de 28 ans, du Bahreïn. Un tout petit pays à côté de Dubaï. Il ne parle pas un mot de français, mais il est tellement admirateur de la culture française qu’il a pu me citer les 11 joueurs champions dumonde en 98 ! Je ne suis pas sûr que tout lemonde soit capable d’en faire autant. Il écoutait aussi la musique de Mikey 3D, et connaissait l’ASSE pour ces supporters et les magnifiques tifos qu’il a pu voir sur le câble au Barhein.»
Suite et fin du voyage
Une fois en Mongolie il partira pour la Chine, Hong Kong, le Népal, le Tibet, l’Inde, le Sud-Est asiatique puis direction l’Océanie avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Tahiti, l’Île de Pâques, puis retour sur le continent sud américain avec le Chili, puis Ushuaïa et l’Argentine pour terminer. La boucle sera bouclée d’ici neuf mois en plus des cinq premiers, ce qui fera 14 mois de voyage autour du monde.