Luang Prabang est la troisième plus grande ville du Laos, avec seulement 44 000 habitants.

C’est un site exceptionnel, situé à 600 mètres d’altitude, où des collines verdoyantes et des monts couverts de forêt tropicale se fondent dans le paysage.

Dans cette ville chargée d’histoire, on décide de consacrer une bonne partie de la journée à visiter les monuments religieux.

Il y a de nombreux temples où les fidèles, bercés par les chants bouddhiques qui résonnent dans le micro central, méditent sur des tapis.

Sur notre route, on admire les jolis bancs de fleurs tropicales qui tapissent les rues animées par les rabatteurs de tuk-tuk.

Il y en a pour tous les goûts, des rouges, des jaunes, des roses dont certaines dégagent un parfum très odorant. Et comme jamais deux sans trois, on termine cet après-midi par un massage relaxant du corps.

On passe une grande partie de la première journée dans le mini van qui nous mène à Luang-Prabang.

Durant Plus de 7h, on roule au milieu des montagnes et des pains de sucres. La faune abondante donne l’impression qu’on s’enfonce dans la jungle.

On longe les petits cabanons de fortune des habitants, qui frôlent dangereusement la route.

On croise tout un tas de familles avec des enfants hauts comme deux pommes revenir des champs, les bras chargés de maïs. La pauvreté est évidente dans ces petits villages faits de bric et de broc.

Le lendemain, après un déjeuner copieux fort en chocolat, nous déambulons dans l’ancienne capitale.

La ville est animée par de multiples marchés et de temples. Pour notre première visite, nous décidons de nous rendre au palais royal.

Avec sa grande toiture montée sur plusieurs niveaux et sa façade très colorée, on ne peut qu’apprécier cet endroit paisible.

A la fin de cette découverte historique, nous nous rendons au Mont Poussy dont l’accès est situé en face de la porte principale du palais.

Pour s’y rendre, nous escaladons plus de 300 marches. Une fois arrivés au sommet, la vue sur la ville est superbe.

C’est avec plaisir qu’on admire les montagnes qui nous entourent et les pêcheurs à bord de leurs pirogues voguant sur le Mékong un filet à la main.

Sur le chemin du retour, on se fait surprendre par une averse. Rien d’étonnant avec la chaleur !!

On en profite pour s’accorder un petit moment de détente. Séance massage pour nos deux petits baroudeurs et sauna pour nous.

C’est sur un petit nuage qu’on se rend ensuite au marché de nuit. On marche sur plusieurs kilomètres dans ce superbe marché artisanal où les femmes, assises sous des parasols, nous accueillent avec le sourire.

L’endroit est parfait pour faire des achats et nos deux aventuriers vont s’adonner aux joies de la négociation.

Le marché est tellement plaisant qu’on en oublie la notion du temps. C’est la faim pour certains et l’odeur d’une carte bleue qui a bien brûlé pour d‘autres qui nous fait stopper.

Comme des petits Père Noel perdus dans les tropiques, on se rend ensuite au restaurant pour conclure cette soirée vraiment sympa.

On loue des vélos made in laos ;-) pour se rendre au fameux lagon bleu. On empreinte des chemins caillouteux pour parcourir les 8 kms aller.

On ne compte plus le nombre de fois où les chaines de vélo déraillent, mais après 2 bonnes heures en plein soleil, on arrive enfin au plan d’eau.

Au beau milieu de la jungle, on découvre une eau bleu turquoise où l’on s’empresse de plonger. L’endroit est paisible.

On s’installe un moment sur une balançoire accrochée à une branche d’arbre centenaire.

Les pieds dans l’eau, on regarde les quelques touristes se jeter à l’eau grâce à une corde façon Tarzan.

Avec grand plaisir, on se laisse prendre au jeu avant de faire une petite sieste au soleil.

Après cette petite pause, on escalade la montagne au pied du lagon bleu, pour trouver tout en haut une petite ouverture dans la falaise.

Muni d’une lampe torche, on découvre une grotte gigantesque à l’état sauvage. En son centre se trouve une statue de bouddha doré que les rayons du soleil font briller.

On s’enfonce volontiers dans les profondeurs de la grotte, jusqu’à ressentir toute sa quiétude et sa majesté.

On amorce ensuite le retour pour parcourir les 8 kms avant la tombée de la nuit.

Nous passons ensuite l’après-midi à visiter de modestes villages offrant de jolies vues sur le Mékong.

Sur notre chemin, on croise des villageois qui nous invitent timidement à observer la façon dont ils sculptent des statues destinées principalement aux temples bouddhistes.

Juste avant la tombée de la nuit, on se fait surprendre par un gigantesque bouddha doré.

Une villageoise nous invite à pénétrer à l’intérieur pour faire résonner une sorte de gong.

Au bout de quelques secondes, les vibrations dégagent un son assourdissant qui saisit tout le monde.

On part en excursion dans le plateau des Bolovens. Peuplé d’environ 120 000 habitants, c’est l’une des principales régions agricoles du pays.

Il se distingue par ses diverses plantations de tecks, théiers, caféiers, bananiers, litchis, riz et autres cultures maraîchères qui façonnent le paysage.

Une partie de la matinée est consacrée à la visite des plantations de thé. Le guide, derrière un accent très prononcé, nous raconte comment celui-ci est cultivé.

Le processus de fermentation donne son prix au thé noir, qui se vend plus cher que le thé vert n’en ayant pas besoin. Après toutes ces explications, on a droit à une dégustation.

On se dirige ensuite vers les plantations de café. Le chemin qui mène aux plantations est parsemé d’araignées gigantesques, Pierrot pourra en témoigner :-).

Au bout du chemin se dressent devant nous deux sublimes cascades « Tad Fan ». Ce sont les plus hautes chutes d’eau du Laos qui dégringolent dans une gorge vertigineuse de 200 mètres de profondeur, noyée dans une jungle luxuriante.

On peut voir les femmes manier le râteau pour répartir des milliers de graines dans d’imposants casiers en bois afin d’en faciliter le séchage au soleil, durant quatre semaines. 90% de la production est ensuite exportée pour être torréfiée et dégustée à l’étranger.

Après un repas copieux, nous arrivons à présent dans un village qui semble être épargné de toute civilisation, ou presque.

Ici règne une atmosphère paisible, loin de toute technologie. Pas de télévision, de douche, d’électricité, de superflu.

Les conditions de vie sont extrêmement rudimentaires. Les habitants utilisent une pompe à eau, située au centre du village, pour faire leur toilette quotidienne et leur vaisselle.

Ils vivent dans de petites maisons de paille, montées sur pilotis, toutes de fortune.

On est saisis par le regard touchant des enfants à l’état sauvage, qui déambulent en tenue d’Adam.

Est-ce de la curiosité, de l’envie?

Cette atmosphère sereine, à notre sens pervertie par le tourisme, nous rappelle les valeurs simples de la vie.

Une belle leçon.