Il est 6h du mat’, nous voilà fin prêts pour nous rendre au volcan WawoMuda. La pluie de la veille a rendu difficilement praticables les chemins de terre avec le scooter.
Il nous faut continuer la route à pieds. Durant plus d’une heure, on escalade un chemin plutôt tranquille sans voir le moindre panneau.
Deux voies s’offrent à nous, on décide au petit bonheur la chance d’emprunter celle de droite. Perdu, après 30 minutes de marche, on s’aperçoit qu’il faut rebrousser chemin.
Néanmoins, la vue sur les vergers et le volcan ne nous fait pas regretter ce détour. Sur notre route, on croise un habitant qui nous confirme notre direction.
On suit le chemin escarpé de la vallée, avant d’atteindre le sommet. Bien loin d’être impressionnant comme les volcans Bromo et Ijen, on jouit tout de même d’une jolie vue sur des petits lacs, situés au fond du cratère, desquels s’échappe une odeur de soufre.
La particularité de ces lacs est la couleur de l’eau, qui change en fonction du temps. Aujourd’hui la couleur dominante est le vert, une couleur qui finalement nous va bien :-)
En début d’après-midi, le bus local vient nous récupérer à l’hôtel pour nous amener à Riung, on sait d’avance que ça va être folklo !
Entre les chèvres et les cochons, attachés sur le toit, les poules qui caquètent dans leur panier en osier et toute la cargaison des locaux qui nous obligent à recroqueviller les jambes, on ne devrait pas s’ennuyer.
Rajoutez à ça l’odeur du tabac froid, les rafales de fumée qu’on prend au passage, le tout sur un fond de musique traditionnelle qui nous aura fait perdre quelques décibels d'audition, j’entends encore mes oreilles siffler!
Un vrai cocktail sensoriel, de quoi passer un grand moment…
Nous arrivons 4 heures plus tard dans ce village, loin de toute modernité. Après s’être installés dans notre cabane en bambou, où on est content de trouver une moustiquaire, on se rend au port. On retrouve l’accueil chaleureux des villageois, qui nous saluent gentiment « selamat sauré ».
En s’approchant du ponton, on peut voir voler de gros oiseaux aux ailes étranges. Rien d’étonnant, il s’agit en fait de chauves-souris, qui se déplacent par milliers dans le ciel immaculé de noir.
En amorçant le retour, on prend le temps d’observer les traditionnelles maisons sur pilotis. Les gens vivent avec trois fois rien, mais ils semblent heureux malgré des conditions de vie difficiles.
Ils vivent au rythme des va-et-vient de la mer, qui submerge leurs terrains au moment de la marée haute. Les voir marcher, pieds nus, dans la gadoue comme si de rien n’était est un drôle de spectacle !
News en direct : Nous poursuivons notre descente de la côte Est australienne, après avoir passé Brisbane, nous sommes actuellement à "Surfers Paradise". Nos journées sont remplies et bien rythmées! On continue tranquillement notre route vers Sydney. A bientôt !
Photos du village de Luba, prises lors de la visite de la veille
A l'approche du volcan WawoMuda
Et enfin son ascension !!