On arrive en début de matinée dans la 5ème plus grande ville du monde avec 11 millions d'habitants et 19 millions avec son agglomération.
Evidemment, une telle densité de population soulève des problèmes de tous ordres. Plus de 15000 tonnes d'ordures par jour, dont le traitement devient de plus en plus cher et difficile, les cinq millions de voitures produisent des encombrements monstres...
En hiver, la pollution due aux émissions des gaz des voitures fait apparaître la ville, vue de loin, comme surmontée d'une calotte nuageuse, rouge sous le soleil; elle plombe la ville en noir, blanc et gris, comme le montrent magnifiquement les photos de Sebastiao Salgado.
Le Paulistano en rigole : il dit qu'il a le rare privilège de voir l'air qu'il respire! Enfin, le relief a imposé l'aménagement de nombreux échangeurs à différents niveaux et des tunnels urbains.
Bien souvent les distances sont énormes, sauf pour les riches businessmen qui se déplacent à bord d'une flotte d'hélicoptères, sillonnant sans cesse le ciel de la ville.
Ville paradoxale? Le mot est faible, tant les constructions sont incontrôlées et souvent hideuses, dans cette ville où bon nombre de vieux bâtiments ont été rasés pour faire place aux buildings. Mais la ville comporte aussi de très beaux bâtiments, aussi bien modernes que du début du XXe et même du XIXe siècle !
On part en direction du centre financier pour rentrer dans un building et monter au dernier étage du gratte-ciel. On a une vue imprenable sur cette "jungle de béton" mais aussi sur tous les monuments historiques. On se rend donc ensuite à la cathédrale, la gare d'époque, le théâtre municipal et le marché couvert, pour en découvrir les fruits, les charcuteries, les épices et les bonnes bouteilles de vin.