Quito est à 2850 m d'altitude, la 2ème capitale la plus haute du monde après La Paz en Bolivie. Elle s'étire tout en longueur dans une vallée entourée de collines verdoyantes et dominée par les volcans Rucu et Guagua Pichincha, qui culminent à 4627 m et 4776 m. Difficile de trouver un relief plus bosselé, paysage plus accidenté, quartiers urbains plus agripés aux montagnes que le site naturel de Quito. Son centre historique est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Il y règne une forte population indigène qui portent encore le fameux poncho. Le matin j'ai prévu de prendre le bus de bonne heure pour faire le tour de la ville mais comme il ne part qu'à 9 h, je rentre dans une église pour la visiter. C'est en fait l'heure de la messe, l'église est bondée et l'ambiance est tellement chaleureuse que ça me donne envie de rester. Même si le côté solennel est très présent, les chants sont repris en cœur et sont parfois assez festifs.
Certains frappent même dans leurs mains. Sans m'en rendre compte j'écoute la messe avec attention et je reste 1 heure captivé par tant de chaleur humaine... Je fais même un don au moment de la quête religieuse ! En dehors des mariages en France, ça faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé... Faut dire que la ville de Quito s'y prête beaucoup, les églises sont magnifiques et se comptent par dizaines juste dans le centre historique.
Je finis par prendre le bus, le quartier moderne ne m'intéresse pas vraiment puisqu'il est le lieu des commerces, des bureaux, des restos et des musées... Je préfère m'arrêter sur la colline où se dresse la statue en métal de la Vierge mesurant une trentaine de mètres. Des escaliers permettent d'accéder au 2/3 de la tour et de profiter de la vue imprenable sur la capitale de l'Equateur.
On voit notamment les édifices religieux, les places, les ruelles, les montagnes et volcans qui entourent la ville. Et surtout les maisons de briques des quartiers populaires qui recouvrent la montagne. De retour sur la Plaza Independencia, au centre du quartier historique, j'assiste à la relève présidentielle qui n'a lieu qu'une heure tous les lundis. La cavalerie est présente, les militaires en uniforme sont une bonne centaine et la famille présidentielle se poste sur le balcon du palais. Le drapeau est hissé et tous les Equatoriens résents pour l'occasion reprennent l'hymne national en cœur. Ca fait plaisir à voir, un peuple aussi uni ! Je me dirige ensuite vers la plus grande cathédrale de la ville, elle me paraît au moins aussi grande que Notre Dame à Paris et tout aussi jolie. Le gros plus par contre, c'est qu'il est possible de monter dans l'une des tours et de se retrouver au sommet, à 80 m du sol ! Rien n'est sécurisé, il faut empreinter de toutes petites marches d'escaliers métaliques très pentues et exposées au vent. Une fois perché sur la tour, là encore le muret arrive en dessous de ma taille... En restant très prudent, le lieu est absolument magique et serait à coup sûr inaccessible dans un pays aussi réglementé que la France.
Ca fait une drôle d'impression de se retrouver au même niveau que l'horloge d'une cathédrale aussi immense. Je suis même au dessus des gargouilles, et la vue est biensûr saisissante puisqu'elle est au cœur même de la capitale. J'ai du mal à redescendre de mon nuage... ;-)