Le départ se passe bien, on arrive à Moscou où notre vol n’est prévu qu’à minuit 20 avec la compagnie Siberian Airlines.
Entre temps, je fini par m’embrouiller avec Julien, ne pouvant pas admettre qu’il me demande le moindre service après m’avoir mis dans cette galère sans reconnaitre sa part de responsabilité ! On se sépare dans l’aéroport de Moscou et c’est maintenant chacun sa route.
J’attends tranquillement l’affichage de mon vol sur l’écran de contrôle, dans la minute où le numéro est affiché, je me dirige à l’enregistrement. Et là, l’agent ne trouve pas mon nom dans le système. Je passe une bonne heure à insister, mais rien y fait. Je suis une nouvelle fois dans la m… !
J’ai la chance d’avoir un ordinateur portable, je l’allume, et là je me rends compte qu’entre temps, Adam, le gérant de mon billet Tour du Monde m’a renvoyé un nouveau mail avec une pièce jointe que je ne peux ouvrir. Il y a juste l’information de passer au bureau de la compagnie Russiya Airlines.
Je comprends alors que la galère n’est pas finie. Je courre donc à ce bureau et l’agent m’édite un billet avec un départ pour 22h25, soit 2 heures avant l’heure prévue. Il est 22h15, je courre le plus vite possible, mon bagage est déjà parti en soute. Et après le contrôle de sécurité, on refuse une nouvelle fois que je monte dans l’avion !
GGGrrrrhhh !! P…ain de raviolis !
Il me faut passer 2 heures de stress pour expliquer à des agents russes ne parlant pas un mot d’anglais, et pourtant travaillant dans un aéroport international que je dois récupérer mon bagage parti en soute.
Je vérifie au passage que la réputation des Russes est bin fondée, je crois qu’ils sont à deux doigts de me mordre tellement ils sont durs et agressifs avec moi malgré mon désarroi. Malgré tout je ne les lâche pas d’une semelle et ils finissent par faire réapparaître mon sac.
Je dois repasser une nouvelle nuit dans l’aéroport pour demander un nouveau billet d’avion le lendemain. J’en profite au passage pour envoyer un mail incendiaire à Adam de Travel Nation. Je suis tellement en colère pour cette galère qui me tombe dessus sans que je me sente responsable. Si ce n’est que j’aurais dû prendre les choses en mains par moi-même et gérer le départ pour l’aéroport comme j’ai l’habitude de le faire en temps normal.
Il suffit d’une fois, et voilà 2 jours de galères dans les aéroports et 200 euros qui partent en fumée !
Je fini par décoller 24h après en ayant changé le billet par mes propres moyens, sans avoir eu à payer de supplément.
J’arrive enfin à Saint-Petersbourg à 21h30 dans mon auberge de jeunesse. Je fais la connaissance de Lef, un Russe parlant un peu l’anglais.
Ce qu’il y a de surprenant dans cette histoire, c’est que lorsqu’on a l’impression de sortir de « l’enfer », on retrouve la joie de vivre et l’envie de profiter de chaque instant.
Je profite qu’il se prépare pour une balade nocturne dans Saint Petersbourg pour le suivre. On passe un super moment, Saint Petersbourg de nuit est de toute beauté, on voit même le pont s’ouvrir en deux pour laisser passer les bateaux.
Et c’est après une bonne bière que je rejoins mon lit à 2h du matin après avoir passé 2 nuits dans l’aéroport dont une à même le sol enlassé à mon sac de voyage pour ne pas me faire dérober…