Les premières lueurs du jour sont très belles ce matin, la journée s'annonce bien. On se rend au parc national de Abel Tasmane, le plus petit des 14 parcs de Nouvelle Zélande. Sur le chemin on croise de nombreux routards munis de leur sac à dos. Il faut dire qu'avec ses 45 kms de sentier, le parc à de quoi faire plaisir aux treckers.

On opte pour une randonnée de 4 h à travers les bois. La mer basse dévoile ses rochers et des petits messages inscrits avec des galets par les randonneurs qui ont voulu laisser une trace.

Par moment, on peut apperçevoir derrière la végétation de très beau points de vue sur les criques et sur la mer de Tasmane. La couleur de l'eau est une fois de plus fabuleuse.Après plusieurs heures de marche, on s'accorde un moment de détente sur la plage de "Apple Tree". Allongés sur le sable fin, on regarde la mer et les Ilots au loin bercés par le chant des mouettes.

La route qui mène aux glaciers prend des airs de jungle tropicale.

Les montagnes abruptes et les vallées laissent place à une végétation luxuriante, où palmiers, cascades et forêt de fougères (symbole des All Blacks) tapissent le paysage.

Après bien des virages et des km de route où on ne croise personne, nous arrivons dans le hameau de Fox Glacier.

On continue de rouler sur 5 km, avant d'arriver au parc national. Il faut dire que cet endroit est unique, parce qu'il est extrêment rare d'observer des glaciers à une altitude aussi basse, seule l'Argentine et la Nouvelle Zélande présentent de tels sites.

Avant même d'arriver dans le parc national, un panneau nous signale qu'en 1990, le glacier a reculé d'environ 3 km. Le constat fait mal, mais le message est clair, on prend conscience du point auquel le réchauffement de la planète menace.

La pluie nous oblige à enfiler nos k-way, mais ne nous rebute pas pour autant. On longe la rivière, qui était auparavant une grande coulée de glace, victime du réchauffement climatique, avant d'arriver au glacier.

On apprécie la magie des contrastes, et la couleur de l'eau pour le plaisir des yeux, avant de nous rendre au hameau de Franz Joseph.

En poursuivant notre route sur Punakaiki, on fait une halte en bord de route, attirés par les centaines de pierres blanches empilées comme des cairns.

On peut lire des messages dans toutes les langues.

On se prête volontier à cette tradition, une façon de laisser un petit bout de nous en Nouvelle-Zélande !

Fox Glacier

Franz Joseph

Route des glaciers vers Punakaiki

Nous pénétrons à présent dans le parc national, où nous suivons le chemin balisé en direction de "Hooker Valley Track".   

 Il nous faut traverser deux ponts suspendus, avant d'aboutir au Hooker Lake, d'où l'on peut voir des blocs de glace émerger de l'eau.

Une passerelle en bois, aménagée au milieu du décor, trace le chemin jusqu'au Mont Cook, qui se dévoile progressivement.

La vue sur le colosse, recouvert de neige étérnelle, est très belle. Sur le chemin du retour, on peut voir un immense lac, dont la couleur bleu pastel nous émerveille.

Jamais on n'a eu l'occasion de voir un lac avec une eau si pure. Cela s'explique par la fonte des glaciers, qui lui donne cette couleur si particulière.

Rajoutez à ce cadre les falaises formant les contours du lac, et les nombreuses lagunes qui se dessinent un peu partout, l'endroit est vraiment paradisiaque...  

Scenic Road diresction le Lac Tekapo

On poursuit notre route avant de tomber par hasard devant des formations rocheuses étranges. On comprend qu'il s'agit de falaises blanches, nommées Paritea (« Falaises blanches ») pour les Maoris. Les Clay Cliffs sont situées à dix kilomètres à l’ouest d’Omarama et ont été créées par l’eau s’écoulant de glaciers depuis longtemps disparus.

Au bord du lac Wakatipu, Queenstown est selon nous la ville la plus vivante depuis le début de notre voyage.

Entourée par de sublimes montagnes, elle a des airs de capitale des Alpes Néo-Zélandaises, c'est un peu Courchevel chez nous!

Il faut dire qu'elle ne manque pas d'attraits, avec sa réputation de ville mondiale de l'aventure. Pour jouir d'une vue plus aérienne, on se rend au féniculaire "Gondola". Les 40 euros demandés à la caisse nous motivent à nous y rendre à pieds.

Durant une heure, nous escaladons le sommet. Au prix d'un petit effort, nous voilà récompensés par une vue superbe sur les montagnes et le lac en contrebas.  

On empreinte ensuite la Scenic Road, pour nous rendre à la station de ski Coronet peak. Les paysages montagneux sont une fois de plus splendides. On suit la route sinueuse, avant d'arriver au pied des télé-sièges. Devant nous se forme une grande étendue, dans laquelle s'étend une chaine de montagnes qui semble barrer l'horizon.

Les rayons du soleil se reflètent sur les lacs qu'on aperçoit au loin. Les vallées escarpées offrent une multitude de couleurs, qui se fondent parfaitement dans le paysage. L'endroit est idéal pour les amateurs de deltaplane et parapente, qui se laissent virevolter au gré du vent, dans un décor de rêve. On se plait à jouer les spectateurs, avant de rebrousser chemin.