64èmejour : LIMA

De retour à Lima à 6 h du matin, on rejoint notre ancienne auberge de jeunesse. Simon, un copain Français rencontré durant le trek de la Cordillera Blanca en profite pour laisser son sac à l'hotel et je pars avec lui au centre historique de Lima pendant que Julien profite de l'internet de l'hotel.

On a prévu de visiter les catacombes de la ville. Pour cela on achète un ticket nous permettant de visiter l'église de Santo Domingo et son Monastère. Ces deux lieux figurent parmi les sites les plus chargés d'histoire de Lima. Achevée au 16ème S, cette impressionnante église de couleur rose abrite les reliques des plus importants saints péruviens. On se balade dans le couvent en traversant les cours et l'on découvre de magnifiques peintures religieuses, des murs couverts de faïences bleu et blanc comme l'on peut voir dans le Sud de l'Espagne. Une bibliothèque magnifique où sont conservés 25 000 ouvrages datant pour certains d'avant la conquête espagnole en 1532, une salle entourée de pupitres en bois finement sculptés où se réunissaient les Saints pour prendre les décisions importantes, et tant d'autres choses de grande valeur... Les photos étant interdites ici comme dans les catacombes, ce n'est pas facile d'illustrer...

On se dirige ensuite dans ce Monastère jaune vif, célèbre pour ses catacombes et ses 70 000 sépultures. On voit alors tout type d'ossements dont un puit où sont disposés en cercle les crânes de nombreux défunts.

Après ce moment pas très réjouissant, on a la surprise en sortant de l'église de voir un attroupement sur la place centrale. On s'approche et l'on tombe sur deux écrans géants prêts à diffuser la finale de la Ligue des Champions. Le Bayern de Munich de Ribéry contre le Chelsea de Malouda. On se faufile au milieu de la foule, les Péruviens sont des passionnés de foot. On a la chance d'en profiter pendant 120 minutes, 1 à 1 à la fin du temps réglementaire ( Muller / Drogba ). On assiste alors à la séance des penaltys qui voit la victoire de Chelsea sur un dernier tir au but du redoutable Didier Drogba.

La chose surprenante en plein Pérou, c'est que les deux écrans géants se trouvent sur une place entourée de monuments datant d'il y a 500 ans au moins, et juste à côté des vieilles demeures coloniales jaunes avec balcons en bois sculptés. Un drôle de contraste !

Enfin, j'oubliais de dire à quel point c'est plaisant de regarder un match en plein air sur écran géant au Pérou. Non seulement on vient nous vendre les bières fraîches directement à la main pour 1 euro les 50 cls, et en plus de ça, lorsqu'on mesure 1,80 m, pas une tête brune ne dépasse de la foule. La vue est tellement impécable que je me croirais dans mon canapé...  ;-)