Juste avant de prendre le bus du matin, on fait un petit tour de la ville pour prendre quelques photos de Riobamba et on part rejoindre le train touristique pour faire Nariz del Diablo « le Nez du Diable ». Le trajet dure 3 heures et offre des vues spectaculaires sur le relief andin. Ce chemin de fer « le plus difficile du monde » a été construit aux fruits de nombreux efforts durant plusieurs années. A bord du wagon on passe au cœur du canyon avec les montagnes de gauche et de droite qui dessinent le parcours. Là où les rails s'arrêtent, se trouve une petite gare d'où l'on peut observer un rocher immense en haut d'une montagne qui a la forme d'une tête de diable, d'où le nom employé pour désigner ce chemin de fer si difficile à construire. Le train repart ensuite en marche arrière et nous prenons un bus pour rejoindre Ingapirca.
Il y a une très forte population indigène qui descend tout droit de la cordillère des Andes. Des paysans, au sens noble du terme, qui donnent l'impression de vivre comme il y a 100 ans en France. Les 2 heures de bus sont un pur dépaysement avec les odeurs des couvertures qu'ils ont sur le dos. Un grand merci pour m'avoir permis de replonger dans ce que devait être la France profoooonnnnde d'il y a un siècle... ;-)
On arrive dans le petit village d'Ingapirca à 3200 m d'altitude, dans une auberge familiale où un couple avec un petit garçon de 5 ans nous accueille chaleureusement. On est les deux seuls touristes alors Madame nous prépare un petit festin avec soupe maison, truite pêchée le jour même, riz et salade du jardin. Comme il fait un peu froid le soir en altitude, on allume une flambée dans la cheminée. J'en profite pour lire l'histoire de l'Equateur auprès du feu...