Aujourd'hui je pars en bateau découvrir le large d'Ushuaïa. En s'éloignant dans l'océan, on apperçoit avec splendeur le bout du monde. Il s'agit en fait du dernier morceau de terre du continent Sud Américain venant disparaître sous les eaux de l'océan antartique. On se rend aussi mieux compte de la grandeur de la cordillère des Andes qui entourre la baie d'Ushuaïa. Les montagnes blanches se comptent par dizaines, je comprends maintenant ce qui fait la réputation d'un tel lieu.
On navigue alors dans le canal Beagle qui est le plus grand cimetière de bateaux du monde tellement ce passage est périlleux pour les navigateurs. Il relie sur 185 km le Pacifique à l'Atlantique et se situe à 15 km du Cap Horn. Le vent glacial souffle fort ici mais il en faut plus pour me retenir dans la cabine. On s'approche tout près d'un rocher où une colonie d'otaries ont élu domicile en compagnie de frégates et de cormorans. Ils sont une bonne centaine juste sous mes yeux. Ils se redressent sur leur pattes arrières, émètent des cris roques, ou plongent à côté du bateau. Ils sont particulièrement gros et les mâles âgés ont une tête énorme qui me rappelle celle du lion. Le spectacle est superbe même si pour les baleines et les orques il faudra repasser. Plus Le bateau avance et plus il est prit dans les vents violents et les grosses vagues. Il nous conduit tout de même jusqu'au phare de l'île des élcaireurs avant de faire demi-tour et de rentrer sur Ushuaïa.